Let’s talk about sex

 

La Vie sexuelle des Congolais.

Alors comment revenir après 5 mois d’absences , sans réelle explication et commencer par un premier article de l’année sur le cul?!  [Welcome back to Me!]

Bref 5 mois d’absence c’est sans doute la plus longue période de page blanche que j’ai vécue depuis la création du blog. D’habitude j’ai toujours quelque chose a dire, mais le confiturement laaaa, !!Mais sans réel contact social, il est difficile de trouver les bons mots. 

Bref donc je suis de retour avec un post sur le S-E-X-E. Vu que nous sommes toujours punis  comme des adolescents par le gouvernement français ( je ne m’en remet pas du couvre feu a 18 heures)et bloquer cadenas par le gouvernement anglais, je me suis remise a lire pour trouver un peu d’inspiration. Et quelle découverte j’ai fait! 

 

Alors le sexe est et reste un sujet tabou dans beaucoup de communautés mais chez nous les africains et surtout dans certaines tribus, le mot SEXE est un mot qui limite ne fait pas partie du dictionnaire !Il est très  difficile de parler de sexe avec nos parents ou notre entourage, même pour nous enfants de la diaspora. Sans parler du jugement des amis lorsqu’on évoque le sujet… Quand on n’en parle pas on est soit qualifiée de prude soit on est qualifié de cuisse légère si si on en parle trop. Si on en parle c’est qu’on aime ca non ? ( mais en même temps, qui n’aime pas ça ?!)

Même si nous sommes dans une société très sexualisée, le sujet de la sexualité est souvent négligé. 

 

Le livre de Lumbala wa Lumbala Jean m’a premièrement surprise: déjà je ne savais pas qu’il y’avait des sexologues au Congo. Non pas parce que je pense que ce n’est pas nécessaire, bien au contraire, mais parce que vu la sensibilité du sujet, je me demandais même si les congolais parlait de sexe en générale…

Alors non si vous cherchiez un livre sur les pratiques sexuelles des congolais (bande de cochons…) , c’est pas le bon livre mais si vous cherchez quelque chose de plus générale et explicatif, ce livre est peut être fait pour vous.

 

Alors qu’est-ce qu’on y apprend ?

Le livre est divisé en 13 chapitres, traitant de différent sujets allant de la menopause à l’ejaculation précoce , au sex toys (!!) et même de l’attirance des congolais a la pilosité feminine (!!!!) Pour une société prude, ils se mettent bien dis donc…

Le livre comme je l’ai dit, traite de tout ce qui englobent la sexualité et les habitudes des congolais. L’auteur a surtout pris le temps d’expliquer la psychologie qui se cache derrière certain des comportements sexuels de nos compatriotes, ce qui pour moi a était le plus interessant mais c’est la ou le livre manque de profondeur.

Il est facile à lire , je l’ai lu en une semaine et malgré le manque de fluidité du début ( je pense que c’est du au fait que je n’avais pas lu en français depuis un bail)  il est facile a comprendre. Il y’a pas mal de termes psychologiques mais tous très bien expliqués.

Le “Ohhh ouii” du livre…

La masturbation est évoqué…Une bonne surprise car l’auteur n’a pas définit cette pratique comme étant un acte du diable ou des ces diablotins: le Congo est un pays très très religieux où certaines pratiques sexuelles sont qualifiées d’immorales, voire malsaines [au sens religieux du terme] ou tout simplement interdites.

On y apprend par exemple que les hommes congolais pensent encore que les rêves érotiques ou l’érection matinal sont le fait de la présence d’une femme de nuit… (la religion…encore elle…)

La pratique de la masturbation y est expliquée clairement, sans jugement, et ça on aime…Car oui rappelons que la masturbation était utilisée comme pratique d’apprentissage pour les jeunes personnes en age de se marier avant l’arrivée du colon. Certes les conditions étaient différentes, pas besoin de films pornos et de lubrifiants, mais tout de même. Le but était de permettre aux jeunes en émoi de se découvrir (et ses zones érogènes) en profondeur avant de donner du plaisir à l’autre….

Dans le livre on y apprend aussi que les congolais seraient friands de stimulant sexuelles: plantes, racines ou produits chimiques (comme la petite pilule bleue) seraient très prisés et surtout financièrement accessibles. Bien sur l’auteur met en garde sur l’usage excessif de ces produits mais je me pose la question, ces stimulants sont ils réellement efficaces ou sont-ils juste des mythes (comme l’ananas pour rendre le vagin sucré ) ?

“Ohh oui encore…” La pilosité c’est sexy ? 

Alors oui je le reconnais je suis une vraie occidentale sur ce point, je déteste les poils. Je sais qu’ils ont leur utilités et sont naturels,  ça reste que pour moi moins y’en a mieux je me porte. 

Comprenez mon émotion quand je regarde certains théâtre congolais et que je vois ces jeunes femmes avec des barbes de trois jours…et la j’imagine seulement a quoi ressemble leur 😼, je meurs!

L’auteur fait  allusion a cette tendance, potentiellement due aux effets secondaires de certaines pilules  contraceptives ou de produit cosmétiques (on sait tous qu’il parle du tshoko la)…Il dit même que certaines femmes chercheraient délibérément a se faire pousser les poils pour plaire a leur hommes, en mode compétition de toison sur la poitrine quoi.

Les critères de beauté on le sait bien sont different d’un continent à un autre et les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas. Mais  quand on me dit que ça plaît aux hommes congolais, là je reste perplexe (du coup, vous pensez que l’expression avoir un chat dans la gorge vient de là ?)

Mais posons nous la  vraie question ,les hommes qui aiment caresser leur femme dans le sens du poil , [mauvais jeux de mots LOL], c’est comment ? Le fait qu’il y’ai une possible explication psychologique derrière ce comportement (égocentrisme exacerbé au point de rechercher chez les autres les attributs qu’on aime le plus chez soi ou  une homosexualité refoulée ?!) donne matière à réflection…

 

Le post coït

A plusieurs reprise j’ai levé les yeux au ciel (a défaut de lever les jambes au ciel ) en lisant car certains passages étaient à l’évidence écrit par un homme, de surcroit congolais. J’ai vraiment eu cette impression que la sexualité des femmes n’a pas reçu le même amour que celle des hommes, est-ce dû au manque de data ?

Le fait même qu’il y ai un chapitre sur “Ce que disent (et savent) les hommes de leur sexualité” mais qu’il n’ai pas de chapitre equivalent pour la femme en dit long sur le long chemin que la femme congolaise va devoir traverser pour faire entre sa voix…L’auteur n’a même pas adresser le fait que les femmes connaissent leur premier orgasme que très tard dans leur vie sexuelle. Le sous entendu sur l’utilisation des #Sex #Toys comme étant juste le fait d’un mimétisme des habitudes occidentales est réducteur de la complexité du plaisir féminin….

D’ailleurs petit rappel, une femme ménopausée  ne se voit pas retirer sa carte de féminité parce qu’elle est ménopausée, bien au contraire. Elle ne ressemble pas non plus a Shrek une fois ménopausée. Selon le magasine Psychologie “de nombreuses enquêtes sur la sexualité féminine soulignent le grand pourcentage de femmes ayant connu leurs premiers orgasmes dans cette période-là (38-47 ans)”

Comme l’auteur le souligne, débarrasser de la peur de tomber enceinte, la femme ménopausée vit une sexualité plus débridée et donc plus en clin au plaisir…Si seulement ces hommes étaient plus attentifs a la demande de leur partenaire, ils n’iraient pas chercher des femmes plus jeunes lors de la crise de la quarantaine…

 

Petite precision personnelle, la sexualité des femmes est une sexualité a part entière, peu importe qu’elle soit congolaise , béninoise ou japonaise. Elle ne se vit pas a l’écart ou après celle des hommes mais bien en symbiose avec celle de l’hommes (Article clairement écrit par et pour les Hetero ). Si le salut est individuel, le plaisir, lui, se partage…

Autre bémol du livre, l’ombre de l’occident. Même si dans le livre on apprend que les Japonais ont en moyenne 1 rapport sexuel par mois (déjà qu’ils sont dans la liste des plus petits penis du monde, vraiment un peuple….bref) contre un rapport tous les jours pour les congolais (LES MITO) ,j’ai trouvé qu’il y’avait trop de référence et de parallèle avec la sexualité de l’occident. L’auteur a exercé pendant 7 ans en Belgique, et seulement 2 ans au Congo ce qui explique beaucoup des ces commentaires et references. Freud et autre psychiatres lorsqu’ils effectuaient leur recherches, n’avaient pas la psychologie de l’Homme noir en tête. Ceci peut expliquer cela, certaines références semblent être en total contradiction avec l’Histoire de l’Afrique.

L’Afrique est un continent riche en histoire et assez vaste pour pouvoir comparer nos histoires de fesses avec les pays voisins. L’occident n’est pas THE référence. Des pays comme le Rwanda par exemple sont calé en matière d’histoire et pratique sexuelles , il suffit juste de bien chercher. Même si je peux comprendre que les informations et données précises soient difficile à obtenir dans une société si pudique: l’auteur le souligne aussi a plusieurs reprises.

 

“Alors c’était comment?”

Overall, le livre est une bonne entrée en matière, çela m’a permis de faire des recherches plus approfondies  sur ces pratiques d’antan. D’ailleurs pour celles et ceux qui cherchent à approfondir leur connaissance, je vous conseille le livre de d’Emmanuel Vangu Vangu, Sexualité Initiations et étapes du mariage en Afrique, un excellent livre qui revient sur les pratiques d’initions des peuples Bantu; ou encore Kunyaza: The secret to female pleasure d’Habeeb Akande, un livre un peu plus porté sur le cote pratique, avec illustrations en prime. Lisez les, vous ne serez pas deçus...

*[Edited: Updated in December 2021]

Ca te dit qu’on se fasse un porno?

Boom. La question m’avait l’air d’être rester en suspens pendant ce qui m’a semblée une eternité. La sueur froide, ne voulant bien évidement pas passer pour une prude, j’ai bien sur acquiescer. Sauf que le porno, moi, je n’en avais jamais regardé. Le mot porno m’évoque toujours une impression de braver les interdits parentaux, quand, en fin de soirée au lieu d’aller au lit comme prévus, ma télécommande bifurquait sur les chaines câblées passer minuit. La peur au ventre, et le doigt sur la zappeuse, je n’ai pas le souvenir que le porno est un film comme un autre.

 

Mais est-il un film comme un autre ?

Faudrait déjà distinguer le film pornographie du film érotique. La pornographie en general par définition est relatif à une approche fantasmée et obscène du sexe grâce à différents supports culturels, comme le cinéma, synonyme d’obscénité. Un film érotique est un film dont le scénario est centré sur le sexe mais ne contient pas de scènes où l’on voit des rapports sexuels. Le film érotique montre simplement des acteurs nus.

Alors de quoi on parle ? les films pornos sont source de beaucoup de polémique. Le rapport annuel qu’a publier PornHub, le plus grand site de vidéo porno, montre que le monde du X a encore de beau jour devant lui. D’abord, le caractère obscène de certaines scènes, l’image dégradante des femmes, et de certains hommes aussi, et surtout la fausse représentation du sexe sont source de beaucoup de débat. Et oui, tous les pompiers ne viennent pas éteindre le feu en passant par la fenêtre, et le mythe de la femme fontaine, c’est plus une exception qu’une réalité…

Alors pourquoi regarder des films ? D’abord pour la créativité, certains couples ou celibataires sont a la recherche d’inspiration, histoire de pimente le quotidien et d’apprendre quelques courbettes. Pour certains, c’est juste histoire de passer une longue période de sècheresse dans la vie sexuelle mais pour d’autre, ça tourne carrément a l’obsession. Accros a l’impossible, et c’est là où le bât blesse : l’addiction au porno pourrait selon certaines études nuire a une vie sexuelle dite saine.
Alors sachant tous ça, me voilà assise dans mon canapé a regarder un porno. Pour me mettre a l’aise, mon interlocuteur me dit de le regarder comme si c’était un film comme les autres…ok pourquoi pas ?! Après quelque minute, voilà que la maitresse d’école se fait donner une leçon par son élève. L’élève a l’air un peu vieux, mais bon peut être qu’elle lui donne des cours du soir qui sait. Deux secondes plus tard, elle est déjà toute nu –mince, j’ai du rater une scène la a force de vouloir augmenter le volume- et lui a son pantalon baisser…et la, c’est l’explosion, en huit minutes et cinquante-huit secondes de vidéo elle lui a fait la TOTALE, tout y passe : bouche, 69, cuillère, bouche encore une fois, anal et bien sur érection et enfin la fontaine !!!

…Bon après réflexion, je me surprends a avouer que ce n’est pas aussi nul que je le pensais. Le jeu des acteurs est définitivement a revoir, ils ne sont pas la pour l’oscar me dit-on, et est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi elles gémissent autant pour si peu ?? Bref visiblement je ne suis pas conquise mais je dois avouer que je comprends mieux l’engouement derrière tous ça. Et avec ca, j’ai appris pas mal d’astuce pour mon prochain jeu en bouche…Cela reste trop éloigner de la réalité. Un peu comme une télé réalité, on sait très bien que ce n’est pas la réalité et pourtant on ne rate pas un épisode. Pour ma part, je ne suis pas une fan des “Anges de la realite” donc merci, non merci.

Alors oui le porno c’est un peu comme l’alcool, a consommer avec grande modération, et puis tous le monde le sait, la fete est plus folle sans alcool!