Les #PassportBros
Une bougie Dyptique allumée (Narguilé), un verre de vin blanc et du SZA en fond sonore.
Le mois de Février est enfin arrivé.
Janvier a été particulièrement court cette année – le retour des vacances après la première semaine m’a bien aidé a défier la déprime de la rentrée mais je suis bien contente d’enfin commencer cette nouvelle année. J’ai décidé que cette année, Février serait le premier mois de l’année: Janvier c’est juste un faux départ.
Fevrier c’est le mois de mon anniversaire.
Le mois de la St Valentin aussi.
Le mois du Black History.
Le mois le plus court de l’année.
Le meilleur mois quoi.
En parlant de St Valentin et d’amour. Je suis tombé sur un article et surtout sur pas mal de vidéos TikTok (ma nouvelle addiction) parlant d’un nouveau phénomène. Avez-vous entendu parler des #PassportBro ?
Alors les #PassportBro sont apparemment les membres actifs d’une communauté principalement établis aux Etats Unis – majoritairement afro américains qui en ont marre des exigences des femmes modernes et sont donc à la recherche de femmes dites plus traditionnelles a l’étranger. Jusque ici, aucun problème.
Mais c’est bien plus profond. Ces hommes, dont le comportement se rapproche énormément des incels (involontary celibate) or nig-cel (contraction de n*gga et incel) font partis de cette génération, de la communauté “Red Pill” d’hommes qui sont en croisade contre les femmes, noires en l’occurance .
Mais que désirent ces hommes et surtout comment en sommes-nous arrivé la ?
Tout semble être la faute a cette nouvelle forme de relation Android. Dehors c’est le Squid Game de l’amour, donc du coup, on s’adapte. On ne se parle plus, on se texte, on ne se drague plus mais on se swippe, on ne complimente plus mais on like ou on follow, on se dispute par live interposer, pour finir par se ghoster.
S’adapter a la nouvelle technologie, c’est savoir faire la conversation en 30 seconde chrono de peur d’être laissé en read ou c’est apprendre a swipper droite pour potentiellement trouver le père/ mère de ses enfants ou pour juste trouver de quoi se réchauffer un soir d’hiver; Mais c’est surtout faire face à une nouvelle forme de solitude que le COVID a réussi a mettre en lumière car oui selon les dernières études psychologiques, les hommes sont de plus en plus seuls et célibataires, ce qui les rends statistiquement moins heureux, plus susceptible d’être au chômage et financièrement instables.*
Ajoutons a ca certaines demandes physiques et autres « standard » et attentes financières inatteingnable et on obtient une génération d’hommes et femmes célibataires complètement a coté de la plaque.
Mais bon revenons a nos #PassportBro. Ces hommes se disent déçus et dégoutés des femmes noires américaines et plus largement des femmes modernes qui ne voudraient plus se plier en 4 par amour. Ces femmes [foutues féministes] seraient, selon leur dire, des ingrates qui refuseraient de faire le ménage, de cuisiner ou de les accueillir tendrement après une longue journée ; elles refuseraient même de leur faire des enfants ! Mais le plus dur à encaisser, c’est qu’elles refuseraient aussi de céder a leurs avances sexuelles, ce qui n’étaient le cas avant. Ils blâment en partie le phénomène #MeToo et les Brunch d’empowerment qui seraient monté a la tête des femmes. Cette solitude évoquée plus haut, que certains arrivaient à combler grâce au SEXE est donc aussi mis a mal Donc oui, ces hommes sont au bord de la crise de nerf.
[Je souffle fort…]
Frustrés et malheureux du dating pool mis à leur disposition, ils préfèrent donc sex-patrier dans les pays ou le féminisme n’a pas eu encore d’effet aka pays d’Asie, d’Amérique Latine et aussi d’Afrique. Ils sont a la recherche de femme plus accessibles et affectueuses pour caresser leur ego froissé. Plus besoin de swipper ou d’avoir peur d’etre ghoster, d’enchainer les dates non concluant tous ça à leur frais, même plus besoin de communiquer dans certain cas a cause de la barrière de la langue. Quant au SEXE, le nerf de la guerre, il n’est plus difficile à obtenir pour un expat’ quand le salaire moyen de ces pays émergent frôle les $30 par mois…Avec tous ces avantages, ils n’hésitent plus a s’exposer avec leur nouvelles conquêtes et a les comparer ouvertement aux femmes américaines..Example de PassportBro
Je ne suis pas là pour faire un cours en sociologie mais c’est fascinant. Et triste. D’un côté, nous avons ces femmes modernes qui revendiquent un nouveau train de vie qui leur a été longtemps refusé, (avec un petit esprit de vengeance) et d’un autre côté nous avons ces hommes qui ne savent plus sur quel pied dansé et se voient pris au piège à leur propre jeu (le patriarcat). C’est mélangé, mélangé
Sans l’element “traffic sexuel” , ces #PassportBro ont peut-être un point : il faut aller là on est célébrés. Voyager pour trouver un partenaire plus convenable à ces attentes n’est pas un phénomène nouveau, ça se fait depuis la nuit des temps. Certaines femmes le font aussi, chercher un homme qui s’aligne à sa vision ailleurs offre de meilleurs opportunités.
Mais comme dans toute chose, il y’a de l’abus. Le problème vient du fait que certains de ces #PassportBro pensent qu’ils n’ont rien à apporter aux femmes étrangères à part leur masculinité mal placé, leur esprit de colonisateur et leur passeport. Certains sont sont justes des prédateurs sexuels déguisés en touristes de l’amour. Ils viennent en conquérant, Americans #OkoyeVoice et imposent leur culture, sans réellement la comprendre soit dit en passant, pour qu’au final ces mêmes femmes les rejettent car oui, elles aussi ont leurs standards et leur traditions…Ils ne sont pas plus célébrés en Malaisie qu’au Texas car ils ne vont pas chercher des femmes de leur statut sociale, mais sont a la recherche d’un déséquilibre des classes qui est a leur avantage.
Certes ils ont un point mais, est-ce que cela justifie leur attitude envers les femmes ? Non. L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs et ces hommes ne seront pas plus heureux sous le soleil des tropiques– car leur problème n’est pas juste un problème géographique. En réalité la notion de la femme traditionnelle est une notion subjective qui diffère selon les cultures. Leur notion de tradition semble être centrée sur une domination [par le statut économique] de l’Homme et une soumission [par la culture] de la Femme, Math is just not Math’ing with those men…
Bref, ce fléau ne fait qu’aggraver le fossé entre Hommes et Femmes…