Late Bloomers

Le terme Late bloomer désigne les personnes qui réalisent leur potentiel plus tard que prévu ; la définition précise aussi qu’ils ont souvent des talents qui ne sont pas visibles pour les autres au départ. Les retardataires de la vie comme j’aime les appeler, sont ceux qui trouvent leur destin suprême à leur propre rythme, à leur manière, souvent imprévue et inattendue, surprenant même leurs proches.

Il y’a très peu de recherche sur ce phénomène, la floraison tardive (en français) est généralement explorée à travers le prisme d’un dysfonctionnement ou comme une anomalie. Presque comme une maladie rare. Mais ça veut dire quoi d’avoir une floraison tardive ?

Je me considère comme une late bloomer. Ce qui me fait dire que je suis une late bloomer c’est que j’ai toujours eu un train de retard par rapport a ma génération :

-Mes études, pour ce qui sont nouveaux ici, j’ai commencé mes études de droit en France puis arrêter puis repris une filière qui ne m’a pas plu pour qu’au final je finisse par reprendre des études de droits à Londres. J’ai officiellement obtenu mon master a 30 ans, quasiment 7 ans après tout ceux qui ont commencé la fac en même temps que moi.

– Forcement finir les études plus tard signifie aussi avoir son premier salaire plus tard. Même si a 30 ans j’avais déjà entamé une petite carrière (j’ai fait un parcours à temps partiel ce qui m’a permis d’acquérir mes expériences en même temps) mais mon vrai travail pour lequel j’avais l’impression d’avoir passé 40 ans sur les bancs de l’école, je l’ai obtenu un an plus tard l’obtention de mon diplôme.

-Pendant tout ce temps je vivais comme une étudiante c’est-à-dire petit moyens et cheap deals, voyage en coach, un restaurant par mois car les poches étaient vides, et donc comparer à ceux qui de mon âge commençaient déjà à percevoir le salaire de leur vrai travail, ma vie sociale était limitée.

– Premiers émoi, cela va sans dire, ça aussi ça été beaucoup plus tard que la moyenne. Une des parties qui a été le plus difficile à vivre. Je suis encore en train de swipe right and left pendant que mon entourage célèbre leurs noces de bois ou de cire ! Même là, je ne trouvais pas ma place…

Floraison tardive ça veut dire être un peu « awkward » ou « out of touch » comparé aux autres. Je n’avais pas les mêmes centres d’intérêts que les autres, j’essayais littéralement de trouver mon chemin. Mais j’étais aussi consciente que j’étais décalé par rapport à mon entourage. Je n’avais pas forcement mis un nom dessus mais je me disais juste que j’étais en retard. Un retard que j’ai longtemps essayé de combler pensant que c’était de ma faute, en vain.

*Je tiens à noter que je n’estime ne pas encore avoir atteint mon full potentiel et je viens de célébrer mes 36 ans. I am still blooming.

Aujourd’hui les choses sont bien différentes, thanks to the Glow Up mais malgré tout, je n’ai toujours pas l’impression d’être en adéquation avec ma génération. Les gens de mon âge sont déjà posé, des milliers d’anecdote sur leurs années fac et tout un tas de voyages à leur actif ! Ils sont parents de deux enfants minimum, propriétaires, callé dans un job bien 9 bien 5 et passent leur vendredi soir à faire soirée pizza avec leurs amis qui ont la même situation.

Moi, Je suis encore à la recherche de ce que je veux réellement faire dans la vie, est-ce que je reste ici ou je me relocalise ? est-ce que je quitte mon job et deviens full time Youtuber (à la vue de leur salaire, j’ai de quoi me poser la question lol) ou si je ne réponds pas à ce message est-ce que réellement je passe à côté de l’homme de ma vie ? Je ne me plains pas de ma situation, bien au contraire, je sais qu’a bien des égards je suis mieux logis que certains, mais malgré ça, j’ai des fois l’impression d’être a contre temps par rapport aux autres.

C’est de la que je tire ma force,

Je vous assure que si c’était à refaire, je ne changerais rien. Je suis heureuse d’avoir repris mes études plus tard, je n’ai pas honte d’avoir commis certaines erreurs à l’âge adulte plutôt qu’à l’adolescence; c’est maintenant que je profite d’un salaire entier et le gaspille dans des choses inutiles. Et je comprends mieux mes finances pour déchiffrer qu’acheter un logement a 4% d’intérêts à taux variable n’est pas un bon moyen d’accéder à la propriété.   Et vous savez quoi ? Toute ces choses que l’on veut accomplir dans la vie seront toujours satisfaisante une fois accomplie, peu importe l’âge.

Le message que j’essaye de faire passer avec ce post, c’est qu’il n’y a pas d’âge pour être soi. En cours de droit, j’étais avec des élèves tout droit sortis du sein de leur mère et d’autres qui n’étaient pas loin de rejoindre l’éternel sommeil. Au final, cela m’a appris qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre mais qu’en fait chacun fait ce que bon lui semble. La recherche de soi prend du temps et se mesurer à ses pairs ne sert rien sauf à perdre d’avantage de temps…

Etre une late bloomer n’a pas que des cotés négatives, la définition dit bien « ils ont souvent des talents qui ne sont pas visibles pour les autres au départ » Nos talents ne sont pas visible pour les autres mais souvent ils le sont pour nous même. On s’aperçoit de notre propre potentiel mais cela nous prend du temps de mettre les choses en place. Le late bloomer fleurira quand il sera prêt, pas avant, pas après. Et parce que nous avons pris notre temps, nos victoires auront une saveur différente.

Nos expériences sont personnelles et bien que la société aime nous rappeler qu’à cet âge nous devrions déjà avoir X, Y ou Z, en réalité, a quoi sert de se précipiter ? Et surtout par rapport à qui ?

Alors prenez votre temps. D’autres se moqueront de vous, d’autre prendrons avantage de vous, d’autres vous utiliserons même comme unité de mesure pour se convaincre que leur vie est bien meilleure que la vôtre…Et alors ? Vivez à votre rythme. Et la satisfaction de voir la tête de ceux qui ont douté nous voir célébrer nos succès ? Chief Kiss

 

 

Parole d’une late boomer, en route vers l’aéroport 🙂

TOUT LE MONDE FAIT SEMBLANT

Ceci n’est pas un post, juste une observation…

Sur les réseaux, il y’a toujours quelque chose à célébrer : untel se marie, l’autre annonce sa grossesse, celui-ci se relocalise, celui la vient de lancer sa start up et nous…bon bein c’est nous. Pas d’annonce grandiose, pas de nouveau job, pas de vacances féeriques aux Maldives et a dire vrai, pour le bébé c’est beaucoup plus compliqué que ça… Alors oui, on reste reconnaissant de la chance que nous avons d’être en bonne santé. Mais des fois, c’est dur de juste garder la tête froide et d’être juste reconnaissant mais il semblerait que les autres obtiennent tout ce que l’on désire…

Mais voilà, plus j’observe les réseaux sociaux et plus je me dis que ce n’est pas possible.  Tout ce succès, tout cette réussite, toute cette opulence pour certains…je ne sais pas hein, math is not math’ing et je dis ça sans une once de jalousie.

Une seule réponse a ça: TOUT LE MONDE FAIT SEMBLANT.

98 %* des choses que l’on voit sur les réseaux sont fausses. Et les 2% restant sont ceux qui enjolivent la réalité a coup de filtre, donc eux aussi mentent (moi inclus!)  On ne voit que des snipets de 10 seconde de leur vie, avec le même esthétique que certains influenceurs et des background tout en Beige/Blanc/Nude et minimaliste,  merci a Kim K..  *(Disclaimer: Chiffre non officiel , sortis d’aucune recherche car tout le monde s’en fout)

 

This can’t be a real life, personne ne part en vacances plus de 4 fois dans l’année avec l’equivalent du RSA. Sur les réseaux, on peut voir certains individus dire qu’ils travaillent de 9/5 et en plus ajoutent leur “side hustle” de 18 heure a 6 heures du matin, avec une maison toujours impeccable, deux enfants en bas âges, animent des conférences tous les week-end et ont le temps de partir dans des vacances au Seychelles quand l’envie leur prend ? Somebody is lying.

Je ne dis pas que c’est impossible. Je dis juste que ce n’est pas aussi facile qu’ils veulent nous le faire croire. Bien sûr, personne ne montre l’envers du décor, mais il y’a un, et nous le savons tous. Personne ne montre ces moments de crainte, de doute, de faiblesse ou même d’echecs. Le net a effacé cette partie de l’histoire. Je salue le courage de cette influenceuse il y’a quelques mois avec 1.3 million de followers sur Tiktok, qui s’est retrouvé seule lors de son meet and greet. La popularité ou le succès sur internet n’équivaut pas au succès dans la vie réelle. Car oui, nous tous avons une vraie vie en dehors des réseaux, et la réalité pour certain fait mal à la tête.

Crier haut et fort que l’on est un CEO et demander des sous pour les enfants qui crient famine a la maison ? Faire semblant d’être au volant de la dernière G-Wagon alors que vous peinez a boucler les fins de mois? Demander un crédit exorbitant pour être adouber « le mariage de l’année » mais vivre encore en HLM ?

Va falloir revoir ces priorités.

La tendance du “soft life” ou “black girl luxury life” n’aide pas du tout.  This soft life is expensive, et en plus avec l’inflation a 9% et l’essence a 2euros15 ? Vous vous endettez pour suivre une tendance qui, d’ici quelques mois, aura déjà changé de direction. Des corps aux formes impossible, des business dont le numéro URSAFF est inexistant, des #Baecation sans amours, des grands mariages on dirait des concerts, aucune intimité, juste la vibe sur snap…et c’est à cela que l’on compare nos vies?

Alors oui des fois nous avons des périodes de « R.A.S ». C’est les périodes de calme, les périodes où le téléphone ne sonne pas après avoir déposé une centaine de CV ou la période de révision avant les grands examens ou encore lorsqu’il nous reste encore des mois a economiser avant de partir en vacances. Ce moment où la larve est dans le cocon , pas encore un papillon, juste immobile. Il n’y a pas d’applaudissement dans ce moment-là. Pas de victoire, pas de perte non plus. C’est long, très long souvent.

Le problème n’est pas vraiment l’attente c’est surtout c’est lorsque l’on regarde autour de soi, tout le monde semble s’être déjà transformer en papillon. On se remet donc en question, basé sur ce que l’on voit autour de soi et sur ce qu’on voit online Mais en réalité , tout n’est que fiction, donc la comparaison n’a pas lieu d’être. « Comparaison n’est pas raison »

La Comparaison tue notre joie, elle nous fait oublié que la G Wagon est une voiture, c’est à dire qu’elle sert a aller d’un point A a un point B. La vérité, l’Opel Corsa fait la même chose. Apprenons a retirer nous même les filtres, 10 seconde d’une journée/d’un moment ce n’est pas comparable a toute une vie.

Et a tous ceux qui font semblant, d’être des Boss ou autre sur les réseaux,  commencez à changer vos discours car tous ces faux semblant ne payent pas vos factures et peuvent même vous mener en prison… L’avenir paraît sombre, va falloir avoir les moyens de vos paroles. J’espère que vous avez pris des notes lors de vos conférences. Faites nous croire ce que vous voulez,  mais la réalité et vos dettes vous rattraperont toujours et ça, ça s’efface pas a coup de photoshop.

Le FC Molimu Santu

Après le phénomène des CEO et autre Coach du Net nous voilà avec les TTS, veut dire Très Très Spirituel.

Le TTS sévissent dans toute les religions mais ici je décrirais principalement les chrétiens, mais j’en suis sûre que les non chrétiens reconnaitront leurs frères d’armes.

Le Très Très Spirituel est comme son nom l’indique une personne qui se sent spirituellement supérieure à la moyenne, qui décide de propager la bonne nouvelle à n’importe quel heure et n’importe quel moment, souvent en vous demandant d’imiter ou d’adopter un comportement définis selon leur dogme.

Les TTS font partie du FC ‘Molimu Santu’ (esprit saint) ou FC ‘Brule en Moi,’ Ils sont des membres très actifs de la sphère Twitter et autres réseaux sociaux, surveillent vos faits et gestes ,toujours à imposer leur vue comme étant le seul chemin de la vérité. Ils décident de ce qui est saint ou pas, des musiques a écouter ou pas, des conversations à avoir ou pas, tout ça au nom de la religion.

Durant le premier confinement, ils se sont emparés de Twitter/Instagram/TikTok live pour vous décrire ce qui est « une femme vertueuse » ou comment vivre « dans le monde sans être du monde ». Leur mode d’opératoire est souvent le même, message biblique sur WhatsApp ou sur Facebook avec vidéos a l’appui de témoignage souvent en anglais ou même en hébreux. D’ailleurs ils étaient tous médecins lors du premier confinement, ce sont eux qui vous ont envoyés les chaines sur WhatsApp des formules miracles pour vaincre la corona. Souvent dans les palabres et débats les TTS font souvent la concurrence avec d’autres TTS, à base de Wenge BCBG vs Wenge Maison Mère en 1999, ils ne peuvent s’empêcher de commenter sur tout ce qui bouge. Ils envoient régulièrement des invitations à leur conférence « Jeune Chrétiens Ambitieux » ou « 4 jours contre les Démons » . Mais lorsque vous déclinez l’invitation, vous êtes perçus comme des Jezabel et autre Judas a qui l’on doit adresser des prières spéciales.

Il existe plusieurs catégories de TTS mais voici une petite liste non-exhaustive des plus connus :

Les frères/sœurs en crise

Leur foi dépend essentiellement de leur saute d’humeurs. Plus précisément des sautes d’humeurs de leur  boyfriend/girlfriend. Si leur relation roule sur l’or, c’est à peine si on les voit. Ils ne sont jamais disponibles, ne répondent jamais au téléphone, trop « busy » à jouer au scrabble j’imagine. Par contre si leur relation leur donne du piment, voilà qu’ils nous déroulent tous les versets de la Bible en LETTRE CAPITALE sur les réseaux, histoire que le Diable s’éloigne de leur problème.

Incapable d’exprimer le fond de leur pensé face à face, leurs subliminaux sont des vidéos du pasteur Tunassi ou des théories sur les illuminatis sortis tout droit de YouTube. Ils ne vous jugent point mais en réalité votre train de vie les dégoute. Les mêmes qui suivent vos histoires de fesses avec passion sont les mêmes qui, une fois confronter à leur misérable vie vous sorte « Je prierai pour toi » Sis, à voir comment tu conduis ta vie, tu as besoin de tes prières plus que moi…

Element reconnaissable: leur bio contient souvent une bague de fiançailles 💍 avec un verset biblique Jérémie 7:7. les soeurs en crise font aussi partie du très célèbre FC Kanga Motema…

Les « Ne touchez pas à mes oins »

Eux sont intéressants à observer. Ils se font passés pour les cérébraux du groupe, toujours un livre/verset/vidéo à vous proposer pour illustrer leur propos. Regards réprobateurs, commentaire cassant, ils ont réponses à tout,; facilement reconnaissables car eux ont toujours connus l’église. Donc pas de remise en question, eux n’ont jamais fait partis du “monde”. Ils vous déconseillent d’écouter les chanteurs folklores car « ça ne glorifie pas le très haut » ou que “en tant que chrétiens…”

Mais quand il s’agit d’expliquer ou de commenter sur des phénomènes de société comme le fameux BLM mouvement ou les frasques de leur leader charismatique ou encore les viols ou autres sévices commis au sein des églises, là ils bottent en touche et ferment les yeux  prétendant être Ray Charles.  Ce comportement explique sans doute le nombre de pédophiles cachés qui portent la soutane…

Element reconnaissable: Ils ne regardent pas TraceTV mais ils sont souvent au courant des dernières ten(dances)….

Les Frères Zélés,

Sans doute la pire catégorie des TTS. S’il y’a un équivalent du FC Drapeau chez les religieux, ceux-là remportent la palme d’or. Le plus souvent se sont les nouveaux convertis qui pensent connaitre les écrits mieux que ceux qui ont baignés dedans ,voire même ceux qui l’ont étudié officiellement ; ils prennent les écrits sacrés à la lettre à tel point qu’il faudrait penser à calmer leurs ardeurs quand il s’agit de lapidation…Les frères zélés n’ont pas réponse à tout et c’est sans doute ça qui les frustrent. Ils apprennent donc par cœur tout ce qu’il y’a à savoir sur la religion, tel des robots vous récitant le verset saint a la virgule près en vous rappelant au passage vos mauvais comportements.  Mais la pratique reste à désirer…

Ils se lavent, mangent, prient pour leur pasteur plus qu’ils ne prient pour eux même. Incapable de penser par eux même, ils ont besoin de consulter leur congrégation avant de prendre une décision. Leur eglise c’est leur vie, le pasteur est leur psychologue voire leur psychiatre. Et si vous essayez de les bousculer un peu ou de challenger leur façon de penser, eux aussi bottent en touches mais comme ce sont des radicaux ils n’hésiteront pas à vous bloquer, bien oui, vous êtes la main gauche qu’il faut coupé, une source de chute…

Element reconnaissable: “La parole nous dit que..” a chaque entrée de phrase.

L’Equipe Marketing.

Sans l’approbation de leur père spirituel, ce n’est pas la peine d’espérer une réponse. Ce sont des anciens zélés qui ont finis par pratiquer (d’après eux) ce qu’ils prêchent à quelques détails près.  Véritable porte drapeau de leur congrégation, ils en font la pub à chaque occasion à base de « Chez nous, c’est l’onction » Leur eglise, on dirait Wakanda, the best league in the game.

Ils sont véritablement l’équipe marketing et communication de l’église.  Places en premières lignes pour représenter l’église ils sont souvent très charismatiques , beaux et charmants. Ces TTS là vous invitent chaque dimanche à leur église et ce même si vous avez DEJA une église et souvent chaque dimanche une nouvelle orde de jeunes filles ou de jeunes garçons tout aussi beau viennent grâce a eux….

Affairé des derniers gossips, (ils sont jamais très loin du bureau du pasteur) c’est souvent eux qui propagent les rumeurs. Equipe communication je vous dit.

Elément reconnaissable: Il possède une prétendue autorité que les ainées leur ont accordé ( chantre, protocole, leader de l’ecodem et autre salamalek)

Les « Jeremy 7.7»

Les fainéants du FC, eux ils attendent seulement la balle de match.

« le diable et ses followers veulent me voler la victoire ». Donc à chaque échec, par exemple échec aux examens, c’est forcément le Diable, le fait qu’ils n’aient pas révisé tout au long de l’année car trop occuper à aller de retraite en retraite, ça n’a rien à voir. Ils sont s’y important que le Diable lui-même s’occupent personnellement de leur cas.

Ils n’ont que le mauvais œil dans la bouche, ils sont très secrets sur tout ce qui se passe dans leur vie car oui, les diablotins et autres esprits malins, en claire VOUS, sont partout. Ah. Aucune responsabilité ne peut leur être incomber : c’est soit l‘esprit saint qui agit en eux quand il s’agit d’une bonne nouvelle mais quand c’est une mauvaise nouvelle, ce n’est pas de leur responsabilité. Le problème avec ce type de personne c’est qu’ils se contentent d’être des victimes.

Celles qui font la course à la bague font partis de ce groupe ci, car si elles ne sont pas encore mariées a 22 ans c’est « parce que le diable ne veut pas que je sois mariée car il sait la force que cela va m’apporter » mais ton sale caractère-là et la diarrhée verbale qui sort de ta bouche, impolie de ton état, ça on en parle ou pas ?

Elément reconnaissable: Vidéo en favori sur le profil Youtube “Story time du jour où je suis sortie avec le fils de satan”

Bref la liste et bien évidement non exhaustive , et bien que j’en rigole,  avoir un environnement toxique a l’église a des conséquences. Gardez les yeux ouverts…

The Bucket List

J’abuse.

Je prends de longues pauses comme ça sans prévenir.  Ce n’est pas comme si je n’écrivais pas d’articles, je ne les publie pas, nuance. Ma procrastination a atteint son apogée depuis la pandémie et il m’est plus difficile de sortir de mon imposter syndrome qu’avant. But you know what ? We move comme dirait les anglais.

 

Ces deux dernières années ont été très étranges mais le paranoma (autre nom de miss rona) a vraiment bouleversé mon rythme de croisière. Donc après une année bien chargée en émotion, me voilà en route pour des vacances bien méritées. Direction le pays au drapeau rouge, noir, blanc et vert, le Kenya. Après avoir vu des millions de reportages sur le pays d’où l’on peut apercevoir le Kilimandjaro, il fallait que je voie ça de mes propres yeux. And Oh Boy ! J’en ai pris plein la vue.

 

Alors l’Afrique, oui j’ai déjà fait, Congo plus précisément Kinshasa, mais à part ça rien d’autre.

L’Afrique. Ce continent vaste de 54 pays, de millions de tribus, ethnies, dialectes, coutumes m’a toujours attiré mais sans plus. Faut dire que l’Afrique qui est montré et souvent au-dessus ou très en dessous de nos attentes, il n’y’a jamais de juste milieu.

Du coup quand l’idée s’est présenté de voyager avec un groupe d’inconnus dans le pays des Maasai, j ’ai sauté sur l’occasion (vous avez saisi ?! sauté ? Maasai ?! ok never mind.)

 

Afro Black 

J’ai voyagé avec Noir Nomad, une agence qui s’occupe de l’organisation de circuits/séjours sur le continent. J’ai l’habitude de voyager avec des amies mais c’était une première de voyager avec des inconnus, sauf une (Hey Rita) L’ambiance était top et tout s’est très bien passé, le choix des hôtels et des activités étaient au point et l’hospitalité des kenyans et tanzaniens était à la hauteur. Tout y était vraiment, même les petits quacks mais ça, ça fait aussi partis des voyages.

La chose que j’ai moins aimé dans tout ça c’était la visite au village Masai, qui pour moi n’était qu’une supercherie. Une activité qui attire les touristes du monde entier mais qui du coup, a perdu de son authenticité.

 

Le Welcoming était parfait, des hommes noirs portant leur attirails rose et rouge sang c’était magnifique. Moi ravie, je sors mes 32 dents mais le déclic n’y est pas. Je ne sais pas, je pensais que j’allais verser une larme à cause de l’émotion ou quelque chose. Mais non, je n’ai rien ressenti ou presque rien. Dommage car les photos sont stunning…

On nous a expliqué plus tard que les pratiques de Maasai avaient changé avec le temps, et comme le capitalisme ne connait pas de frontières, même à 6 heures de route de Nairobi sur la terre des lions et des girafes, les Maasai eux aussi devaient se mettre au diapason. Tout est une occasion pour vendre/acheter. On nous a expliquer qu’ils essayaient de survivre tant bien que mal, et tous les moyens étaient bon pour faire du profit quitte à nous faire un remake de terre inconnus…

 

Je pourrais passer des heures à parler de la bouffe, des sublimes paysages, du coût de la vie sur place et autres tips pour black traveller, mais vu le nombre croissant de blog et page d’instagram pour « afro voyageur » vous avez l’embarra du choix.

 

Sans transition, en parlant d’ afro word, une question me turlupine. Pourquoi dès qu’il s’agit d’un business destiné a la communauté noire, les francophones (souvent nous) se sentent dans l’obligation de rajouter le mot AFRO ?

AFRO VEGAN

AFRO VOYAGEUR

AFRO TRADER

AFRO FOOD ??

En quoi l’afro-voyageur diffère de la définition du voyageur ? Arrêtez cette tendance s’il vous plait et soyez plus créatifs. Si vous voulez qu’on vous prenne au sérieux vous créateurs d’afro contenus en tout genre, commencez par prendre au sérieux votre travail et arrêtez de limiter vos activités à une définition subjective de « l’afro-mouvement ». Nous, consommateurs, n’avons pas besoin qu’on nous rappelle que nous sommes des africains ou des descendant d’africains. We. Know. That.  Si je vais à un restaurant, rajouter afro ne va pas me faire changer d’avis si le service est naze, et quand je voyage, je ne vois pas en quoi être une « afro voyageuse » change quelque chose, ça ne me dispense pas de me faire dépouiller comme un blanc, car aux yeux des locaux, je suis une touriste, point.

 

Bref. Revenons a nos girafes.

 

La deuxième partie du voyage c’est fait en Tanzanie et plus précisément au Zanzibar.

Une eau bleue que je ne peux pas décrire. Des plages au sable fins, des couchés de soleil comme des films bref, une ile paradisiaque ou il y fait bon vivre.

Zanzibar c’est aussi une destination qui faisait partie de ma bucket list pendant des années. J’ai toujours rêvé de faire cette destination mais c’était au-dessus de mes moyens et pour être complètement honnête, je pensais que c’était le genre de destination où tu pars en mode #Baecation. Aller en Baecation sans le Bae, ce n’est pas sexy hein.  Donc pendant longtemps j’ai retardé les destinations paradisiaques comme Zanzibar mais aussi des restaurants, des sorties ou autres activités qui selon moi se ne faisaient qu’a deux. Belle erreur.

Avec du recul je me rends compte à quel point j’ai perdu mon temps. Mais j’ai compris deux choses : d’une, il ne faut pas s’arrêter de vivre en attendant un bae et de deux, il n’y pas de véritable bon moment, il faut saisir l’occasion quand elle se présente. Par exemple, Il ne faut pas attendre le parfait post pour publier sur son propre blog ahah.

 

On fait tellement une fixette pour les meilleures conditions soient réunis qu’on finit par rater l’essentiel. Il faut saisir l’occasion qui se présente a nous, même si on ne se sent pas prêts. Le jour où j’apprendrais à suivre mes propres conseils, je vous assure que vous êtes morts dans le game, je vais tout peter.

 

C’est ça aussi voyager. C’est de voir la vie sous une nouvelle perspective, un nouveau prisme. C’est d’être impressionné par la traversée d’un troupeau d’éléphants et la beauté de la nature et d’être déçu par la nature humaine ou bien d’être surpris de voir le changement que deux semaines peuvent opérer sur notre vie.

 

Une Année Vreuuuuumant.

Ça fait des mois que je repousse l’échéance mais je n’avais pas d’inspiration pour écrire. Cette année a été beaucoup plus dure que d’habitude et pour être totalement honnête, j’étais dans l’émotion. En gros et pour faire court, je n’ai pas l’impression d’avoir avancé mais plutôt d’avoir fait du sur place. Aucune victoire, échecs après échecs, déceptions sur déceptions. Toutes les années ne sont pas des célébrations, et cette année me l’a définitivement prouvée.

Je sais que j’avance, à mon rythme, et que la société appuyée par les réseaux sociaux ont tendance à faire croire à un certain retard. La plupart du temps j’arrive à me détacher de tout ça et à relativiser

Mais par moment, c’est difficile d’être détacher ou de relativiser quand on a encore un long chemin à parcourir, quand il n’y a pas de gain à portée de vue. C’est difficile de se motiver quand il y’a personne autour de nous pour nous rappeler notre progression ; c’est difficile quand la voix du doute devient plus forte que la voix de la raison. Et dans certain cas même, cette voix finit par nous convaincre, que l’on n’est pas compétent pour le job auquel on a été recruté ; qu’on n’a pas assez de connaissance sur certains sujets pour s’exprimer ou encore que l’on n’est pas a la hauteur de cet homme idéal qui (finalement) se présente à notre porte, alors à quoi bon lutter ?

Bref, vous l’avez compris, I was going through it.

Mais il y’a quelques jours pendant que j’essayais de trouver un film pour continuer a me morfondre, je suis tombé sur une vidéo YouTube qui en claire disait qu’il était important d’apprendre à se pardonner ses propres échecs. Pour cela, il faut prendre un bout de papier et littéralement écrire une lettre d’excuse a soit même. Ainsi, on se sentirait plus léger et surtout, on réaliserait qu’en fait toute ses pensées négatives n’étaient que dans nos têtes. Donc j’ai essayé l’exercice, et voici mes excuses à moi-même.

P.S : ça fonctionne.

 

Dear Moi.

Je m’excuse. Je m’excuse d’avoir été si dure avec moi-même. Je m’excuse de m’être mis une telle pression à tel point que je me suis arrêté d’avancer, par peur de l’échec. J’ai laissé les jours voire des mois m’échappés entre les mains à cause de cette peur. Je m’excuse de ne pas avoir atteint mes propres objectifs.

 Je suis désolée d’avoir pensé que je n’étais pas à la hauteur, que je n’étais pas prête, que je n’étais pas la bonne personne. Je m’excuse d’avoir été guidé par la peur plus que par la confiance en mes capacités. Je m’excuse de ne pas avoir eu foi en moi.

Je m’excuse de ne pas avoir eu confiance en mon instinct, d’avoir éteint cette voix en moi au profit de celle des autres. Je m’excuse de m’être forcée par moment à calquer mon attitude à celle des autres. Je m’excuse d’avoir pensé que jetais/je suis nulle. Je m’excuse de ne pas avoir cru en mon potentiel, d’avoir cherché l’approbation des inconnus pour me rassurer.

Je m’excuse de m’être comparé autres. Je m’excuse d’avoir laissé la société me définir et d’avoir laissé cette définition erronée de moi me suivre jusqu’à l’âge adulte.

Je m’excuse de n’avoir pas su lâcher prise au bon moment, d’avoir voulu tout contrôler pour me rendre compte que je contrôlais quedal. Je m’excuse d’avoir choisi par moment la logique plutôt que le risque. Je m’excuse d’avoir même chercher des excuses.

Je m’excuse aussi du gène que va occasionner cet exercice. Je me suis sous-estimée pendant très longtemps, le changement risque d’être violent pour ceux qui sont autour de moi. Ça va péter désormais.”

#Testimony

#BlackPower

#BlackBlogger

#MentalHealth

Let’s talk about sex

 

La Vie sexuelle des Congolais.

Alors comment revenir après 5 mois d’absences , sans réelle explication et commencer par un premier article de l’année sur le cul?!  [Welcome back to Me!]

Bref 5 mois d’absence c’est sans doute la plus longue période de page blanche que j’ai vécue depuis la création du blog. D’habitude j’ai toujours quelque chose a dire, mais le confiturement laaaa, !!Mais sans réel contact social, il est difficile de trouver les bons mots. 

Bref donc je suis de retour avec un post sur le S-E-X-E. Vu que nous sommes toujours punis  comme des adolescents par le gouvernement français ( je ne m’en remet pas du couvre feu a 18 heures)et bloquer cadenas par le gouvernement anglais, je me suis remise a lire pour trouver un peu d’inspiration. Et quelle découverte j’ai fait! 

 

Alors le sexe est et reste un sujet tabou dans beaucoup de communautés mais chez nous les africains et surtout dans certaines tribus, le mot SEXE est un mot qui limite ne fait pas partie du dictionnaire !Il est très  difficile de parler de sexe avec nos parents ou notre entourage, même pour nous enfants de la diaspora. Sans parler du jugement des amis lorsqu’on évoque le sujet… Quand on n’en parle pas on est soit qualifiée de prude soit on est qualifié de cuisse légère si si on en parle trop. Si on en parle c’est qu’on aime ca non ? ( mais en même temps, qui n’aime pas ça ?!)

Même si nous sommes dans une société très sexualisée, le sujet de la sexualité est souvent négligé. 

 

Le livre de Lumbala wa Lumbala Jean m’a premièrement surprise: déjà je ne savais pas qu’il y’avait des sexologues au Congo. Non pas parce que je pense que ce n’est pas nécessaire, bien au contraire, mais parce que vu la sensibilité du sujet, je me demandais même si les congolais parlait de sexe en générale…

Alors non si vous cherchiez un livre sur les pratiques sexuelles des congolais (bande de cochons…) , c’est pas le bon livre mais si vous cherchez quelque chose de plus générale et explicatif, ce livre est peut être fait pour vous.

 

Alors qu’est-ce qu’on y apprend ?

Le livre est divisé en 13 chapitres, traitant de différent sujets allant de la menopause à l’ejaculation précoce , au sex toys (!!) et même de l’attirance des congolais a la pilosité feminine (!!!!) Pour une société prude, ils se mettent bien dis donc…

Le livre comme je l’ai dit, traite de tout ce qui englobent la sexualité et les habitudes des congolais. L’auteur a surtout pris le temps d’expliquer la psychologie qui se cache derrière certain des comportements sexuels de nos compatriotes, ce qui pour moi a était le plus interessant mais c’est la ou le livre manque de profondeur.

Il est facile à lire , je l’ai lu en une semaine et malgré le manque de fluidité du début ( je pense que c’est du au fait que je n’avais pas lu en français depuis un bail)  il est facile a comprendre. Il y’a pas mal de termes psychologiques mais tous très bien expliqués.

Le “Ohhh ouii” du livre…

La masturbation est évoqué…Une bonne surprise car l’auteur n’a pas définit cette pratique comme étant un acte du diable ou des ces diablotins: le Congo est un pays très très religieux où certaines pratiques sexuelles sont qualifiées d’immorales, voire malsaines [au sens religieux du terme] ou tout simplement interdites.

On y apprend par exemple que les hommes congolais pensent encore que les rêves érotiques ou l’érection matinal sont le fait de la présence d’une femme de nuit… (la religion…encore elle…)

La pratique de la masturbation y est expliquée clairement, sans jugement, et ça on aime…Car oui rappelons que la masturbation était utilisée comme pratique d’apprentissage pour les jeunes personnes en age de se marier avant l’arrivée du colon. Certes les conditions étaient différentes, pas besoin de films pornos et de lubrifiants, mais tout de même. Le but était de permettre aux jeunes en émoi de se découvrir (et ses zones érogènes) en profondeur avant de donner du plaisir à l’autre….

Dans le livre on y apprend aussi que les congolais seraient friands de stimulant sexuelles: plantes, racines ou produits chimiques (comme la petite pilule bleue) seraient très prisés et surtout financièrement accessibles. Bien sur l’auteur met en garde sur l’usage excessif de ces produits mais je me pose la question, ces stimulants sont ils réellement efficaces ou sont-ils juste des mythes (comme l’ananas pour rendre le vagin sucré ) ?

“Ohh oui encore…” La pilosité c’est sexy ? 

Alors oui je le reconnais je suis une vraie occidentale sur ce point, je déteste les poils. Je sais qu’ils ont leur utilités et sont naturels,  ça reste que pour moi moins y’en a mieux je me porte. 

Comprenez mon émotion quand je regarde certains théâtre congolais et que je vois ces jeunes femmes avec des barbes de trois jours…et la j’imagine seulement a quoi ressemble leur 😼, je meurs!

L’auteur fait  allusion a cette tendance, potentiellement due aux effets secondaires de certaines pilules  contraceptives ou de produit cosmétiques (on sait tous qu’il parle du tshoko la)…Il dit même que certaines femmes chercheraient délibérément a se faire pousser les poils pour plaire a leur hommes, en mode compétition de toison sur la poitrine quoi.

Les critères de beauté on le sait bien sont different d’un continent à un autre et les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas. Mais  quand on me dit que ça plaît aux hommes congolais, là je reste perplexe (du coup, vous pensez que l’expression avoir un chat dans la gorge vient de là ?)

Mais posons nous la  vraie question ,les hommes qui aiment caresser leur femme dans le sens du poil , [mauvais jeux de mots LOL], c’est comment ? Le fait qu’il y’ai une possible explication psychologique derrière ce comportement (égocentrisme exacerbé au point de rechercher chez les autres les attributs qu’on aime le plus chez soi ou  une homosexualité refoulée ?!) donne matière à réflection…

 

Le post coït

A plusieurs reprise j’ai levé les yeux au ciel (a défaut de lever les jambes au ciel ) en lisant car certains passages étaient à l’évidence écrit par un homme, de surcroit congolais. J’ai vraiment eu cette impression que la sexualité des femmes n’a pas reçu le même amour que celle des hommes, est-ce dû au manque de data ?

Le fait même qu’il y ai un chapitre sur “Ce que disent (et savent) les hommes de leur sexualité” mais qu’il n’ai pas de chapitre equivalent pour la femme en dit long sur le long chemin que la femme congolaise va devoir traverser pour faire entre sa voix…L’auteur n’a même pas adresser le fait que les femmes connaissent leur premier orgasme que très tard dans leur vie sexuelle. Le sous entendu sur l’utilisation des #Sex #Toys comme étant juste le fait d’un mimétisme des habitudes occidentales est réducteur de la complexité du plaisir féminin….

D’ailleurs petit rappel, une femme ménopausée  ne se voit pas retirer sa carte de féminité parce qu’elle est ménopausée, bien au contraire. Elle ne ressemble pas non plus a Shrek une fois ménopausée. Selon le magasine Psychologie “de nombreuses enquêtes sur la sexualité féminine soulignent le grand pourcentage de femmes ayant connu leurs premiers orgasmes dans cette période-là (38-47 ans)”

Comme l’auteur le souligne, débarrasser de la peur de tomber enceinte, la femme ménopausée vit une sexualité plus débridée et donc plus en clin au plaisir…Si seulement ces hommes étaient plus attentifs a la demande de leur partenaire, ils n’iraient pas chercher des femmes plus jeunes lors de la crise de la quarantaine…

 

Petite precision personnelle, la sexualité des femmes est une sexualité a part entière, peu importe qu’elle soit congolaise , béninoise ou japonaise. Elle ne se vit pas a l’écart ou après celle des hommes mais bien en symbiose avec celle de l’hommes (Article clairement écrit par et pour les Hetero ). Si le salut est individuel, le plaisir, lui, se partage…

Autre bémol du livre, l’ombre de l’occident. Même si dans le livre on apprend que les Japonais ont en moyenne 1 rapport sexuel par mois (déjà qu’ils sont dans la liste des plus petits penis du monde, vraiment un peuple….bref) contre un rapport tous les jours pour les congolais (LES MITO) ,j’ai trouvé qu’il y’avait trop de référence et de parallèle avec la sexualité de l’occident. L’auteur a exercé pendant 7 ans en Belgique, et seulement 2 ans au Congo ce qui explique beaucoup des ces commentaires et references. Freud et autre psychiatres lorsqu’ils effectuaient leur recherches, n’avaient pas la psychologie de l’Homme noir en tête. Ceci peut expliquer cela, certaines références semblent être en total contradiction avec l’Histoire de l’Afrique.

L’Afrique est un continent riche en histoire et assez vaste pour pouvoir comparer nos histoires de fesses avec les pays voisins. L’occident n’est pas THE référence. Des pays comme le Rwanda par exemple sont calé en matière d’histoire et pratique sexuelles , il suffit juste de bien chercher. Même si je peux comprendre que les informations et données précises soient difficile à obtenir dans une société si pudique: l’auteur le souligne aussi a plusieurs reprises.

 

“Alors c’était comment?”

Overall, le livre est une bonne entrée en matière, çela m’a permis de faire des recherches plus approfondies  sur ces pratiques d’antan. D’ailleurs pour celles et ceux qui cherchent à approfondir leur connaissance, je vous conseille le livre de d’Emmanuel Vangu Vangu, Sexualité Initiations et étapes du mariage en Afrique, un excellent livre qui revient sur les pratiques d’initions des peuples Bantu; ou encore Kunyaza: The secret to female pleasure d’Habeeb Akande, un livre un peu plus porté sur le cote pratique, avec illustrations en prime. Lisez les, vous ne serez pas deçus...

*[Edited: Updated in December 2021]

Thee Stallion, Mamacita et autres victimes

Je ne sais pas pour vous mais le confinement à dévoiler les vices de beaucoup d’entre nous. Entre la pandemie et les ‘entanglement’ de cet été, on se dirige vers un automne et hiver très mouvementé, je me permets donc d’écrire ce petit post sur ce que je viens d’observer…

L’affaire Megan Thee Stallion est un cas d’école presque trop faux pour être vrai. Deux célébrités au top de leur carrière, une soirée sans doute bien arrosée, une arme à feu et BOOM voici que Megan se fait tirer dessus. Mais qui à tirer sur le Stallion ?? Après des semaines de spéculation et sans réelle surprise voici qu’on apprend que c’est Tory Lanez, grand vainqueur de la période de confinement avec sa Quarantine Radio qui aurait tiré sur Meg.

Bon, une autre histoire de love qui tourne mal, rien de nouveau sous le soleil. Entre un gars qui a le complexe de Napoléon, (il fait moins d’1m65) face à une Meg (1m80) bien au-dessus de son pedigree. C’est quoi ? il n’a pas supporté le rejet du Stallion ?? Quand c’est pas pour toi mon frère, faut laisser….

Là où ça devient intéressant, c’est l’opposition d’opinion que cet évènement à engendrer. Entre (certains) Hommes Noirs et (certaines) Femmes noires, le torchon brule et chacun prend position. Et le moment ne pouvait pas être plus opportun pour créer une discorde : les manifestations pour le Black Lives Matter mouvement en fond sonore, nous avons le parfait cocktail molotov pour un désastre.

Le manque de réponse des personnalités masculines reflète bien le malaise général. Un peu comme R. Kelly, ce pédophile que vous aimez tant, je suis choquée de constater que Tory ne reçoit pas le blacklash qu’il mérite. Malgré les preuves qui l’accablent, certains d’entre vous le défendent et continuent d’écouter ses sons, voire même de lui trouver des raisons….Pour info, les ventes d’album de Robert ont augmenté de 16% sur Spotify juste après la diffusion du documentaire “Surviving R.Kelly”…son inspiration venait de ses relations sexuelles avec des mineurs d’à peine 13 ans donc, êtes vous tous des pervers ou est-ce que vous avez encore du mal à faire descendre ces célébrités de leur piédestal ?

Compassion is not Black.

D’autres demandent des preuves, ou même des explications de la part de Tory, mais pourquoi ? A-t-on besoin d’une justification pour incriminer quelqu’un quand on a les preuves? Pourquoi tout d’un coup certains d’entre vous veulent jouer aux inspecteurs Colombo, comme si une fois l’explication donnée, Tory aurait une sorte de légitimité justifiée ? Vous oubliez qui sont les vitimes de ces histoires…

Pourquoi la femme noire ne peut pas être une victime elle aussi ? Pour ceux qui ont suivis l’actualité, Oluwatoyin “Toyin” Salau, cette jeune militante américaine, très vocale sur les questions raciales, s’est faite assassiné par un homme noir quelques jours après avoir brisé le silence sur son agression sexuelle. Elle avait reçu pas mal d’insultes pour avoir soulevé le problème des agressions sexuelles dans la communauté noire. Silence radio de la part des « hoteps » et autre soi-disant leaders des mouvements communautaires. Lorsqu’on parle de la femme noire, les langues sont bien plus pendues quand il s’agit de sa sexualité assumée que lorsqu’il s’agit de sa sécurité…la polémique WAP de Cardi B et Megan en est la preuve ultime.

Le manque de soutien de la gent masculine noire ne date pas d’hier. Le Nord se souvient du tristement célèbre #ToutEstNoirSaufNosMeufs lancé par un homme noir…Le misogiy(noire) est encore trop palpable dans certains débats : impossible pour la femme noire de parler de sa souffrance sans que sa parole soit remise en doute et que les insultes fusent. Alors comment sommes-nous en arrivés la ? Aucunes idées, enfin si je sais mais c’est trop long à expliquer.  Mais de grâce, remettons nous en question et cessons. C’est ridicule, ça tire de partout, et surtout ça laisse l’espace a certains de prendre des ailes et de tirer à balles réelles…

Plus récemment en Afrique c’est l’affaire Sidiki Diabaté qui m’a choquée. Un peu comme Tory, les preuves l’accablent,  mais contrairement a notre nain americain, celui ci a aussi le soutien de certaines femmes comme Oumou Sangaré (!!!) ou Yvidero (personnalité ivoirienne) qui presentent même des excuses en son nom (!!!!) et donc rajoute de l’huile sur le feu. Et la victime dans tous ça ? Le type n’a même pas présenté ses excuses que voilà des tantines qui organisent des manifestations sur Paris pour demander sa libération..a croire qu’elles n’ont pas de filles/nièces ou soeurs… Des femmes battues elles même par leurs maris qui soutiennent un artiste accusé de viol, de séquestration et de violences physiques sur sa femme, le syndrome de Stockholm dans toute sa gloire…

Une Derniere reflection:  le #BlackLivesMatter que vous scandez partout, il inclut qui ? A voir la réponse de certains d’entre vous c’est « Black Lives Matter, Yes, BUT… » par conséquent exclus les gays, les transgenres, et même certaines femmes noires…Le respect que l’on exige des autres, on va devoir apprendre à l’exiger à soit même…

 

Pas si Mignonnes

Attention spoiler alerte.

Loin de moi de me prétendre être critique de film. Je ne suis qu’une simple spectatrice d’un film qui a fait et qui fait encore couler beaucoup d’encre. Manque de bol, il va en faire couler aussi sur ce post.

Alors, je vais éviter de rentrer dans la polémique Netflix et de son affiche outre atlantique. Ayant la chance d’avoir été en France pendant la promotion du film, je ne me suis pas laissé engouffrer par le tollé que la bande annonce ou encore l’affiche a pu susciter.  Je vais aussi ignorer les menaces faites à la réalisatrice #MaimounaDoucouré. Si vous connaissez son travail, alors vous savez que ses accusations ne sont pas fondées.

Alors #Mignonnes, ou Cuties en anglais, est un film coup de poing.  Il n’est pas fait pour un public amateur de magazines peoples ou qui fait des soirées rattrapages sur les Anges de Marseille (ou un truc du genre). C’est pour un public averti et qui est sensible aux intentions de la réalisatrice, donc coeur sensible s’abstenir.

Ce que je remarque avec ce film c’est qu’au-delà de l’émotion que la bande annonce a pu susciter, il divise aussi dans son interprétation: très peu de personne l’on comprit.

On suit l’histoire d’Amy, jeune collégienne dans un nouveau quartier qui essaye de se faire accepter. Jusque-là, rien d’alarmant. Après quelques rejets et humiliations, elle finit par obtenir la validation de la reine des abeilles et intègre donc son club de Twerk.

Tout y est: des pré-adolescents en chaleur a la recherche d’une identité, des crêpage de chignons, de la danse et de la musique Reggaeton en fond sonore. L’élément perturbateur en réalité c’est les réseaux sociaux: acteur ominipresent du film, qui construit et détruit le quotidien de ces enfants. Tout est une question de ‘bad buzz’ pour la génération Android, qui n’hésite donc pas a aller de plus en plus loin pour se sentir validée.

Dès le début du film, j’ai pu m’identifier à cette fille qui essaye tant bien que de mal de trouver sa place. Un peu comme Amy, je voulais me faire accepter. Comme elle, je me suis faites rejeter, chahuter et même humilier (les réflexions sur son manque de popotin ou la scène du sac qu’on balance avec toutes les affaires par terre m’est très familière). Mais la différence vient du fait que ma famille a été ma fondation, au moment où j’en avais le plus besoin. J’ai pu me reposer sur elle et elle n’a pas hésité à me remettre sur le droit chemin (à coup de ligogo #Team243) quand je déviais. Et surtout je n’avais pas les réseaux sociaux. Ces outils qui me connectent au monde mais aussi me pourrissent la vie, sur lesquels je passe beaucoup trop de temps. Telle une addict qui a besoin de sa dose, je passe de Twitter/Insta/Facebook ou encore Snap a la recherche du trip de plus. En tant qu’adulte j’ai un soit disant recul sur le sujet mais les enfants d’aujourd’hui n’ont pas ce luxe.

Dans une société où le monde est à portée de main et de clics, les parents sont souvent déconnectés de l’univers de leurs enfants, de ce qui les touchent ou même de ce qu’ils regardent. Par exemple, dans les clips de ma génération les chanteurs RnB faisait la sérénade à leur copine sous la pluie et en pleurant «One Wish».

Ce qui change des chansons très suggestives dont les enfants d’aujourd’hui ont accès en permanence sur leurs smartphones. Pour voir un clip de Lil Kim a mon époque, il fallait avoir MTV Base et attendre la version Uncensored à partir de 22:30 pour le FC CoucheTard. Mais Lil Kim n’était pas un modèle de vertus, donc pourquoi s’attendre à ce que C*rdi B ou Ari*na Gr*nde le soit? Depuis quand les célébrités sont-elles devenues des modèles sur lequel nos enfants sont sensé prendre exemple ? Sommes-nous devenus si médiocres pour qu’une K*lie Jenn*r devienne une source de réussite pour nos jeunes filles ?

Alors que font les parents dans tout ça, vous me direz.

Dans le film, en plus de gérer les problèmes de son foyer, la mère, totalement dépasser par la situation, n’a tout simplement pas le temps de gérer les émotions de sa fille (ou peut être n’a-t-elle aucune idée de comment gérer cette situation) Elle voit sans voir, trop aveuglée par ces propres soucis. Elle-même subit ses propres pressions culturelles et sociales. Le regard de la communauté est tout aussi présent et pesant que celui des followers d’Amy. Belle parallèle.

La pression de la culture, qui est TRÈS présente dans le film : la scène ou la mère doit appeler ses amies pour annoncer l’arrivée de sa co-épouse , cette tante qui surveille ses faits et gestes… C’est une performance au quotidien, de vouloir montrer que tout va bien alors que tout va mal. Nous sommes d’excellents acteurs (et encore) mais nos enfants eux ne savent plus distinguer le vrai du faux, le réel du virtuel.

Ce que le film met en exergue c’est notre faute collective, à nous les adultes. Nous avons sexualisé cette société à tel point que nos enfants reproduisent ce que nous consommons.  C’est dur de voir « the Monsters we’ve made ». Voir les scènes où les petites se trémoussent était un supplice: car ce sont des enfants qui essayent d’imiter les grandes avec beaucoup trop de justesse. Ces enfants nous copient et l’image qu’ils nous renvoient perturbe. L’effet miroir est écœurant et je comprends les détracteurs du film. Mais pour ceux et celles qui disent que le film risque d’attirer les pédophiles,  ces criminels n’ont pas attendus la sortie d’un film pour faire ce qu’ils font…

Certes, le monde de la technologie avance très vite et que sans doute, certains grands de ce monde ont un agenda ou ils sacrifient l’innocence de nos petits, mais ne faisons pas l’autruche sur le monde qui nous entoure. Ne nous cloitrons pas dans les églises ou les mosquées en pensant que la-bas, le monde y est plus doux. Toutes ces images suivent les enfants peu importe où ils se trouvent: la scène où Amy regarde ces clips dans une salle de prière en est un parfait exemple. Et la scène où sa mère et sa tante lui font un “exorcisme”prouve que nos réponses sont souvent a coté de la plaque et que l’on mélange tout, mais ça c’est un autre sujet. Ne nous couvrons pas les yeux sur les erreurs que nous commettons car on ne récolte que ce que l’on sème.

Qu’avons nous semé pour nos enfants ? Et surtout, avons-nous arrosé cette semence ou est-ce aux réseaux sociaux de faire le reste du travail?